
A l’occasion de la parution ce mois-ci aux éditions L’Asiathèque de la traduction française de son recueil de nouvelles Le Banquet aphrodisiaque [鴛鴦春膳], l’autrice taïwanaise Li Ang [李昂] ira du 3 au 10 octobre à la rencontre des lecteurs français, annonce le Centre culturel de Taiwan à Paris. Elle participera également à un colloque à l’université Jean-Moulin Lyon 3.
Née en 1952 à Lukang, petite ville de la côte occidentale de Taiwan au riche patrimoine historique, Li Ang figure parmi les écrivains taïwanais les plus traduits à l’étranger. Trois de ses romans avaient déjà été traduits en français : La femme du boucher [殺夫: 鹿城故事] (Flammarion, 1992, repris sous le titre Tuer son mari, Denoël, 2004), Le jardin des égarements [迷園] (Philippe Picquier, 2003), et Nuit obscure [暗夜] (Actes Sud, 2004). Les lecteurs francophones avaient également pu découvrir ses nouvelles « Pour un bol de nouilles au bœuf » [牛肉麵], « Une salle funéraire déserte » [空白的靈堂], « Le Fantôme de la mangrove » [國域之南─林頭叢的鬼] et « De Fard et de sang » [彩妝血祭].
Traduit par Coraline Jortay, Le Banquet aphrodisiaque réunit huit nouvelles : « La Civette et le pangolin », « Le Riz au curry », « Les Nouilles au bœuf », « Le Thé aux perles », « Gourmandises aphrodisiaques », « Banquet d’Etat », « Menu dégustation » et « Mets végétarien ». La traduction française est suivie d’une postface de Gwennaël Gaffric intitulée « Li Ang et l’histoire de Taiwan par le menu ».
« Chaque chapitre est un plat où se livrent à petit feu autant d’histoires alternatives de la construction de (la) société (taïwanaise), souligne L’Asiathèque. Mémoire sensorielle de la protagoniste Wang Chi-fang et de sa famille, le Banquet aphrodisiaque nous invite à un festin où passe à la casserole un siècle de relations de pouvoir — de l’intime à l’international. »
En 2015, Li Ang avait accordé un long entretien à Lettres de Taiwan, expliquant comment elle voulait, par l’écriture, « essayer de créer une histoire taïwanaise ». Elle avait en outre participé à la librairie Le Pigeonnier, à Taipei, à une rencontre organisée par Lettres de Taiwan sur le thème « Li Ang et la bonne chère/chair » — un avant-goût de ce recueil en quelque sorte.
A l’occasion de la visite de Li Ang en France, l’éditeur a prévu deux rencontres à Paris, l’une à L’Asiathèque le 3 octobre, l’autre à la Librairie Le Phénix le 10 octobre. A Lyon, Li Ang participera du 4 au 6 octobre au colloque « Un goût de Formose – gastronomie, culture et politique à Taiwan » organisé par l’Institut d’études transtextuelles et transculturelles de l’université Jean-Moulin Lyon 3 dans le cadre du projet Spotlight Taiwan, avec le soutien du ministère taïwanais de la Culture et du Centre culturel de Taiwan à Paris. L’auteur taïwanais Ruan Guang-min [阮光民] sera également présent.
Li Ang et Ruan Guang-min participeront aussi à autres rencontres à Lyon : Ruan Guang-min rencontra des lycéens le 4 octobre, Li Ang sera à la Fnac Bellecour le 7 octobre, au Maokong Lyon le 8 octobre et à l’université Lumière Lyon 2 le 9 octobre, précise le Centre culturel de Taiwan à Paris.
Sources : Centre culturel de Taiwan à Paris, L’Asiathèque, Taiwan Info