Auteur : Guo Songfen [郭松棻]
Traduction : Marie Laureillard-Wendland
Titre chinois : 《月印》
Zulma, 2007
ISBN : 9782843044304
Taiwan. Années cinquante. Tuberculeux et hanté par les souvenirs de la guerre, Tiemin est soigné, puis sauvé, par sa jeune épouse Wenhui. Une fois guéri, il tient sa femme à l’écart de ses engagements politiques. Les réunions chez le professeur japonais Sara se révèlent aussi dangereuses pour elle que la troublante madame Yang. La lune, emblème symbolique du destin de Wenhui, renvoie à une tradition chinoise bien ancrée. Mais l’héroïne obéit ici à une quête nouvelle. Sa persévérance, sa retenue et son sang-froid excessifs masquent le feu ardent qui la consume et le désespoir né de l’impossibilité de communiquer avec l’être dont elle partage la vie. Une insidieuse angoisse s’installe, qui va crescendo, jusqu’à ses implications les plus extrêmes. Subtilement subversif à travers sa révolte féminine, ce récit taiwanais se rapproche de la grande littérature japonaise, comme celle de Mishima, par exemple, dans son raffinement formel et ses préoccupations existentielles.
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