Nuages (d’été) mouvants

9782360570782L’été est à la lecture ce que la carte de voeux est à la relation épistolaire : l’occasion de renouer un fil distendu ou de rattraper quelques oublis. C’est donc près de six mois après sa sortie en librairies (et près d’un an après avoir vu le film à Taïwan) que j’ai enfin lu Nuages mouvants, la chronique de la réalisation de The Assassin écrite par Hsieh Hai-meng, l’une des co-scénaristes du somptueux (mais difficile) film de Hou Hsiao-hsien, primé à Cannes en 2015.

Mon compte-rendu du livre pourrait tenir en deux mots : « Lisez-le ». Commencez comme il se doit par la préface. Signée Jean-Michel Frodon, elle offre en quelques pages un bagage utile à la lecture des trois textes qui constituent l’ouvrage : l’Histoire de Yinniang par Pei Xing (l’histoire de Pei Xing ayant inspiré le film), le scénario original signé Chu Tien-wen, A Cheng et Hsieh Hai-meng, suivi de la chronique proprement dite de la préparation et du tournage du film.

Mis côte à côte, ces trois textes, de natures très différentes, permettent au lecteur de se glisser derrière l’épaule des scénaristes et du réalisateur, et sans nul doute de mieux comprendre leurs intentions. Mais ce qui frappe le plus le lecteur est la qualité littéraire de l’ensemble, en particulier le talent d’écriture de Hsieh Hai-meng, et la perspicacité et la vivacité du regard qu’elle pose sur l’un des plus longs projets du cinéma taïwanais. La traduction, signée Pascale Wei-Guinot pour le scénario original et Catherine Charmant et Deng Xinnan pour Nuages mouvants et Histoire de Yinniang, est à la hauteur de cette épopée.

Du coup, j’ai revu le film.

(P.-Y.B.)

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