Vendredi 22 avril. Le rendez-vous a été fixé à 17h à la Librairie Le Pigeonnier, à Taipei. Comme à son habitude, Li Ang [李昂] est ponctuelle et déborde d’énergie. En l’absence de la propriétaire des lieux, Sophie Hong [洪麗芬], retenue en France, Li Ang est accueillie par Iris Lai [賴亭卉] et le reste de l’équipe du Pigeonnier.
Voilà déjà quelques semaines qu’un exemplaire du troisième numéro de la revue littéraire Jentayu attend sagement d’être remis en mains propres à l’écrivain. Y figure en effet sa nouvelle « Le Fantôme de la mangrove » 〈國域之南─林頭叢的鬼〉, traduite en français par Marie Laureillard. Les éditions Jentayu, en la personne de leur fondateur Jérôme Bouchaud, ont chargé leur partenaire « Lettres de Taïwan » d’organiser cette livraison toute littéraire. Pierre-Yves Baubry est donc présent pour « Lettres de Taïwan », en compagnie de David Rioton, à l’origine de l’interview de l’écrivain paru en septembre dernier sur « Lettres de Taïwan ».
Mais voilà, Li Ang « passe la moitié de son temps à voyager ». Elle rentre tout juste d’un séjour d’un mois à Kyoto, au Japon. Avant cela, elle avait participé le 20 janvier dernier à la bibliothèque de l’Université Columbia, à New York, à une rencontre avec ses traducteurs Sylvia Lin et Howard Goldblatt, à l’occasion de la parution de The Lost Garden, la version anglaise du Jardin des égarements 《迷園》, roman que les francophones avaient pu découvrir dès 2003. La romancière a profité de ce séjour américain pour se rendre à Cuba – avant Obama, précise-t-elle -, une île qui l’a manifestement séduite. Qu’importe, une date a pu être fixée pour la rencontre tant attendue.

David Rioton (à g.) et Pierre-Yves Baubry (à d.) remettent à Li Ang un exemplaire du numéro 3 de la revue Jentayu. (Photo : Librairie Le Pigeonnier)
Le Pigeonnier sait recevoir, et c’est autour d’un verre que Pierre-Yves Baubry explique à Li Ang la genèse de Jentayu, revue lancée en janvier 2015 et consacrée à la promotion des nouvelles voix de la littérature asiatique à travers des textes courts ou des extraits de roman. Li Ang ne lit pas le français mais s’empresse de saluer la qualité de l’édition et des illustrations. Elle espère, dit-elle, que la parution de cette nouvelle traduite saura convaincre une maison d’édition française de poursuivre la présentation de son œuvre aux lecteurs francophones. Elle précise enfin que l’exemplaire de la revue rejoindra la collection de la « Maison de Li Ang », laquelle sera prochainement inaugurée au sein de l’Université nationale Chung Hsing, à Taichung.

Li Ang (au centre) entourée de l’équipe de la librairie Le Pigeonnier, à Taipei, et des représentants de « Lettres de Taïwan ». (Photo : Librairie Le Pigeonnier)
(En réalité, Li Ang a parlé de beaucoup d’autres choses passionnantes et « Lettres de Taïwan », tout comme Le Pigeonnier, espère que l’écrivain aura bientôt l’occasion de les partager avec un plus large public. A suivre…)
PS : La revue Jentayu est bien sûr en vente à la librairie Le Pigonnier, à Taipei. Elle peut aussi être commandée en ligne sur le site des éditions Jentayu.