La 25e édition du Salon international du livre de Taipei (TIBE) s’est ouverte hier, 8 février, et se déroule jusqu’au lundi 13 février dans les halls 1 et 3 du Centre de commerce international de la capitale taïwanaise. Pas de pays invité d’honneur cette année mais, pendant six jours, un pavillon thématique spécialement consacré à la promotion des trésors littéraires taïwanais, baptisé « Partager la joie de la lecture ».
Au sein de ce pavillon, les visiteurs peuvent explorer la richesse de la production littéraire taïwanaise à travers les âges et à travers les lieux, sous différents formats de publication et en identifiant les titres les plus propices à être partagés avec d’autres lecteurs.
On recense d’autres nouveautés. Sous l’impulsion du ministère de la Culture, cinq chantiers ont été lancés pour abaisser le tarif des emplacements pour les exposants au TIBE, allonger les horaires d’ouverture, transformer les espaces d’exposition, étendre les aires de lecture et renforcer le secteur local de l’édition en mettant en avant les petites maisons ainsi que les liens entre édition et mouvement social.
Ces chantiers, d’après nos informations, ont parfois rencontré l’opposition de certains acteurs du secteur, sans doute mécontents de voir le ministère imposer un certain nombre de choix. Quoi qu’il en soit, pour cette édition 2017, des tarifs plus attractifs ont été consentis, ce qui a permis de louer 19% de stands en plus que l’an dernier, s’est félicité le ministère. Par ailleurs, un prix récompensant le meilleur aménagement de stand est attribué pour la première fois.

Le vice-président taïwanais, Chen Chien-jen (au centre), a inauguré le salon aux côtés de la ministre de la Culture, Cheng Li-chiung (à g.). (aimable crédit du ministère de la Culture de Taiwan)
Le ministère de la Culture a en outre réservé deux espaces, le premier appelé « Livres citoyens » et accueillant les éditeurs indépendants, les librairies indépendantes, ainsi que le Front du travail de Taiwan, une organisation syndicale, le second destiné à présenter les livres d’art et de littérature publiés par des maisons comme Wenhsun Magazine, Elite Books, Hung Fan, Chiuko ou Ink.
Au milieu de l’espace d’exposition accueillant les maisons d’édition étrangères, un « Bar international » a été installé et permet aux visiteurs de lire en prenant un café, et d’assister à des conférences, lectures et séances de dédicaces.

Au pavillon de la France, des éditeurs français et taïwanais discutent cessions de droits. (Photo : Pierre-Yves Baubry)
Côté francophone, on note la présence cette année de cinq auteurs français – Philippe Claudel, Philippe UG, Anne-Laure Bondoux, Christophe Ylla-Sommers et Annie Goetzinger – et de plusieurs maisons d’édition françaises invitées aux côtés du Bureau international de l’édition française (BIEF). Le pavillon suisse accueille 13 maisons d’édition helvétiques, le pavillon de la Belgique présentant quant à lui une sélection d’ouvrages publiés par cinq maisons d’édition, avec la présence sur place, à l’invitation de Wallonie-Bruxelles International, de deux auteurs de livres illustrés pour enfants. Par ailleurs, diverses expositions et animations sont annoncées au Café Europa, le pavillon de l’Union européenne.