Chiang Ching-kuo – Le Fils du Generalissimo

ChiangChingKuoAuteur : Jay Taylor

Traducteur : Pierre Mallet
Editions René Viénet, 2016
ISBN : 9782849830260

Présentation de l’éditeur :

Chiang Ching-kuo a été le Premier ministre de la République de Chine (Taïwan) de 1972 à 1978, puis il en a été le président de 1978 à sa mort, en 1988. Condisciple de Deng Xiaoping à Moscou en 1924, c’est alors un jeune bolchevique, dans la mouvance trotskiste. Fils de Chiang Kai-shek, le commandant en chef des forces révolutionnaires nationalistes lancées à la reconquête de la Chine des seigneurs de la guerre, il est « retenu » par Staline lorsque son père écrase ses alliés communistes, tentés par un coup de force qui fait écho aux conflits au sein du Komintern. « Relâché » après douze ans de séjour en URSS, il occupe différents emplois subalternes en Chine et vit dans l’ombre de son père jusqu’au moment où le Kuomintang et une partie de son armée, défaits par les communistes sur le continent, se réfugient à Taïwan.

Devenu responsable des services de renseignements et de la sécurité intérieure, Chiang Ching-kuo pourchasse les adversaires du régime, essentiellement les communistes et les indépendantistes, avec une extrême brutalité et des méthodes totalitaires, inspirées par l’URSS. Même si Chiang Kai-shek conserve un pouvoir sans partage, Chiang Ching-kuo devient comme le symbole de la « terreur blanche » et de ses excès.

Avec le retrait progressif de Chiang Kai-shek, Chiang Ching-kuo accède aux plus hautes responsabilités et s’impose peu à peu comme un leader efficace et humain qui fait progressivement, et en partie, oublier le redoutable chef de toutes les polices.

Sous sa direction, Taïwan entre dans une période de développement et de prospérité économiques qui va durer près de trente ans et va profondément modifier la société taïwanaise. Sur la fin de sa vie, il lance le mouvement de taïwanisation du régime et prend toute une série de mesures libérales qui, sous son successeur, qu’il a lui-même choisi, feront de Taïwan un pays réellement démocratique.

Chiang Ching-kuo ne s’est pas enrichi dans l’exercice du pouvoir et en a éloigné sa progéniture. A l’aune des régimes peu démocratiques d’Asie, il aura été l’un des rares et des plus remarquables « dirigeants autoritaires éclairés ». Cette biographie, écrite par un fonctionnaire américain en prise directe sur les dossiers taïwanais, permet de comprendre cette personnalité riche et complexe qui n’est presque pas connue en dehors de Taïwan.

Les résultats des élections de janvier 2016, qui semblent sonner le glas du Kuomintang, donnent à ce livre une nouvelle actualité.

6 réponses à “Chiang Ching-kuo – Le Fils du Generalissimo

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