Le Musée national de la littérature de Taïwan (NMTL), à Tainan, met à l’honneur jusqu’au 24 juin les œuvres littéraires écrites entre 1920 et 1970 et dépeignant les mondes ouvrier et paysan. Parmi les pièces exposées figure un manuscrit de Lai Ho [Lai He, 賴和] (1894-1943), l’un des pères de la « nouvelle littérature taïwanaise ».
Divisée en cinq sections, l’exposition puise dans les collections du musée pour présenter des exemplaires originaux des quotidiens dans lesquels fut publié en 1932 Le livreur de journaux un roman de Yang Kui [楊逵] (1906-1985), auteur majeur de la période coloniale japonaise, influencé par les communistes japonais et proche des mouvements ouvriers et paysans de l’époque. On peut aussi y découvrir un manuscrit du fabricant de papier et peintre Yen Shui-lung [顏水龍] (1903-1997) et la dernière lettre écrite par l’auteur aborigène tsou Uyongu Yatauyungana (1908-1954).
Par l’entremise de la littérature paysanne et ouvrière, l’exposition conçue par le NMTL veut aider les visiteurs à mieux comprendre la vie des ouvriers et des paysans taïwanais de la première moitié du 20e s. Pour cela, elle s’appuie sur des installations, comme cette inspirée du poème « Taïwan » de Chen Hsiu-hsi [陳秀喜] (1921-1991) et qui comporte un poing en métal symbolisant l’esprit combatif des ouvriers. Des jeux interactifs sont également au menu de l’exposition.
Source : Taiwan Info