Une maison sans fille est une maison morte : la personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales

9782735111299Auteur : Collectif

Direction : Nicole-Claude Mathieu
Maison des sciences de l’homme, 2007
ISBN : 9782735111299

Qu’en est-il de la notion de personne, femme et homme, dans ces sociétés rares qui sont à la fois matrilinéaires (tout individu appartient uniquement au groupe de parenté de sa mère, qui transmet seule la filiation) et uxorilocales (c’est l’homme qui, au mariage, s’exile pour vivre chez son épouse) ? On les prétend souvent  » matriarcales « … À tort, car les femmes n’y possèdent pas sur les hommes le pouvoir majeur que ces derniers ont sur elles dans les sociétés patriarcales, majoritaires dans le monde. D’autres sociétés présentées dans ce livre sont également uxorilocales, tout en reconnaissant la filiation du côté des deux parents. Et c’est ce phénomène de l’uxorilocalité qui est étudié ici pour la première fois en tant que lien principal entre quatorze sociétés: Hopi, Navajo, Wayuu (Guajiro), Huaorani, Matsiguenga, Shipiboconibo, Tulu, Muduvar, Ngazidja, Minangkabau, Ngada, Puyuma, Kavalan, Nazé. Des régions sèches de l’Arizona à la forêt amazonienne, des Comores à l’Inde du Sud, de l’Indonésie à la Chine et à Taiwan, ces populations vivent d’économies diverses (agriculture, élevage, chasse et cueillette, horticulture, pêche, et maintenant souvent travail salarié). Certaines de ces cultures sont résiduelles et en voie de profonde altération face au choc des  » modernités  » techniques, politiques et culturelles, d’autres sont encore prospères et démographiquement importantes; certaines sont hiérarchisées, d’autres non; la plupart sont christianisées ou islamisées, sans avoir perdu pour autant leurs spécificités. Toutes nous font découvrir des solidarités structurelles entre les femmes, harmonieuses ou antagonistes, et liées à l’uxorilocalité – solidarités auxquelles l’ethnologie s’est peu intéressée. On verra aussi que d’autres facteurs, internes et externes à ces sociétés, interfèrent pour produire soit une inégalité entre les sexes/genres, soit un équilibre quasi égalitaire dans les rapports hommes/femmes.

Au sommaire de cet ouvrage :

« Puyuma (Taiwan), une société (in)égalitaire » par Josiane Cauquelin.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s